CONGRÈS NLS VIII / VIII NLS CONGRESS
VERS GENÈVE 2 - TOWARDS GENEVA 2
VERS GENÈVE 2 « On ne naît pas femme, on le devient »
Anne Lysy
Directrice Scientifique du Congrès
Pour introduire au thème du Congrès, j’apporterai ici quelques rappels, quelques pistes, quelques références bibliographiques (1). « Fille, mère, femme » : ce titre est un cristal aux multiples facettes.
Rappelons tout d’abord qu’il a été choisi en corrélation avec le thème du Congrès de l’AMP, « Semblants et sinthome ». Ces deux termes sont issus du dernier enseignement de Lacan qui est construit sur la disjonction du sens et de la jouissance. Jacques-Alain Miller a mis en valeur la « semblantisation » des concepts classiques qui y est opérée : le Nom-du-Père, le phallus, l’objet a, la femme, le savoir… La femme est un semblant, mais les femmes ont aussi un rapport spécial avec les semblants (2).
En choisissant de thème, nous revisitons un grand classique de la psychanalyse, « la sexualité féminine », en l’actualisant. C’est parce que nous sommes enseignés par les avancées de Lacan que nous ne disons pas « la femme au XXIe siècle », mais nous distinguons trois facettes : fille (à traduire comme « daughter », ce qui renvoie à la problématique du ravage mère-fille) - mère – femme. C’est une série en principe sans hiérarchie, et en tout cas sans idée de développement. On pourrait certes en faire une série freudienne, à partir des voies possibles du « devenir femme », dont je dirai quelques mots ; et une série lacanienne, qui articule les termes différemment entre eux.
Ajouter « au XXIe siècle » ne garantit bien sûr pas en soi une quelconque modernité, mais est une invitation à examiner ce que Lacan appelle dans ses « Propos directifs » de 1958 « les images et symboles de la femme » qui déterminent la position féminine aujourd’hui ; ou encore à étudier les conséquences du changement dans les discours contemporains. Par exemple, quel est l’impact sur la sexualité féminine du déclin du père, des techniques issues du discours scientifique ? Gardons-nous toutefois de jeter le bébé avec l’eau du bain en concluant que les concepts psychanalytiques sont dépassés ; nous verrons au contraire, dans notre travail de préparation au cours de cette année, que l’enseignement de Lacan, avec les modifications de perspectives qu’il comporte, nous aide à aborder nos questions actuelles et les symptômes contemporains de notre société, qu’Eric Laurent appelle « société du pas-tout ».(3)
Sous l’exergue de la phrase fameuse de Simone de Beauvoir – qui, en fait, est une affirmation de Freud – je développerai quelques remarques selon deux axes : 1) quelle est la spécificité de l’abord psychanalytique de la sexualité, et donc de la sexualité féminine, 2) quelle est la position de Freud en 1932 et quelles perspectives nouvelles s’ouvrent avec Lacan.
1. Sexe biologique et sexuation
« On ne naît pas femme, on le devient » s’oppose à la formule d’Ernest Jones, maintes fois critiquée par Lacan : « et Dieu les créa homme et femme ». Celle-ci dénote un abord naturaliste du sexe. On le voit d’emblée : il n’y a donc pas un seul abord psychanalytique, puisque on trouve chez bon nombre de « post-freudiens » la référence ultime au socle biologique pour fonder la différence des sexes.
Il faut distinguer la sexualité biologique ou anatomique et ce que Lacan appelle « sexuation ». Freud ne l’a pas nommée de cette façon, mais à plusieurs reprises il a fait valoir cette distinction. Sexuation est synonyme de ce que Lacan appelle aussi « assomption », « l’assomption par l’homme (Mensch) de son sexe », écrit-il dans « La signification du phallus ». J.-A. Miller a indiqué que cette assomption sexuelle souligne un écart entre le sexe biologique et le consentement que le sujet aurait à donner à cette sexuation biologiquement assurée (4). Parler d’assomption implique le choix du sexe ; la sexuation veut dire le choix du sexe (5). C’est un choix inconscient ; pourrait-on dire même une « insondable décision de l’être » ? (6) Il y a choix parce qu’il y au départ une double indétermination : d’une part, le sexe inconscient du sujet n’est pas inné ; d’autre part, la relation à l’autre, au partenaire, n’est pas non plus déterminée au départ et elle ne définit pas le sujet comme homme ou comme femme.
Ces deux indéterminations ont été soulignées par Freud et par Lacan. Je vais brièvement les examiner, en formulant la question par un point d’interrogation portant sur ces trois termes : homme, femme, leur rapport :
H <> F
? ? ?
Dans sa 33e conférence, celle de 1932, « La féminité », où il reprend de façon élaborée tout ce qu’il a pu développer les années précédentes ainsi que les apports de ses élèves, Freud avertit que « de tout temps les hommes se sont creusé la tête sur l’énigme de la féminité » (7) et que la psychologie, elle non plus, ne peut donner aucun nouveau contenu aux notions de masculin et de féminin ; définir le masculin par l’activité ou le féminin par la passivité, en se basant sur des notions anatomiques et biologiques, est tout à fait insuffisant. Et il poursuit : « il appartient à la nature même de la psychanalyse de ne pas vouloir décrire ce qu’est la femme – ce serait pour elle une tâche difficilement réalisable -, mais d’examiner comment elle le devient, comment la femme se développe à partir de l’enfant aux dispositions bisexuelles. » (8) C’est ce devenir femme qu’il articule dans son élaboration du complexe d’Œdipe, laborieuse, en plusieurs temps, qui aboutit à la découverte de la dissymétrie, entre les deux sexes, du complexe d’Œdipe dans son rapport au complexe de castration.
Lacan, tout au long de son enseignement, a mis en lumière cette indétermination. Dans le Séminaire XI, par exemple, il « affirme, d’après Freud, qui en témoigne de toutes les façons » : « Dans le psychisme, il n’y a rien par quoi le sujet puisse se situer comme être de mâle ou être de femelle. Le sujet n’en situe, dans son psychisme, que des équivalents – activité et passivité, qui sont loin de la représenter, d’une façon exhaustive. » (9) Il rappelait peu avant que dans L’homme aux loups, Freud explique que « la référence polaire activité-passivité est là pour dénommer, pour recouvrir, pour métaphoriser ce qui reste d’insondable dans la différence sexuelle. » (10) « Ce qui a été mis au jour d’abord par l’expérience analytique, [c’est] que les voies de ce qu’il faut faire comme homme ou comme femme sont entièrement abandonnées au drame, au scénario, qui se place au champ de l’Autre – ce qui est proprement l’Œdipe. » (11). Il n’y a donc pas de sexualité « naturelle », il faut passer par les voies de l’Autre, les structures élémentaires du signifiant, du symbolique et de l’imaginaire, les semblants, pour s’assumer comme homme ou comme femme. « C’est le signifiant qui les fait homme ou femme », dira Lacan dans les Séminaires XVIII et XX.
Remarquons au passage que ce point reste d’une grande actualité. Qu’on songe aux sportives qui, aux Jeux olympiques, se voient refuser le droit de participer à la compétition parce que le test ADN révèle un chromosome ‘y’(12). Ou qu’on s’arrête aux transsexuels qui sont l’exemple même de la différence entre l’anatomie et ce que J.-A.Miller appelait le « sexe non biologique », SNB (13). Un transsexuel conteste le dit de Napoléon qui de l’anatomie fait le destin !
Quant à la deuxième indétermination, concernant le partenaire et le rapport, elle est également affirmée par Freud et par Lacan.
Je renvoie à un passage des « Trois essais sur la théorie sexuelle » sur le choix d’objet, à propos de l’inversion. Freud y conteste les théories existantes et les préjugés sur ladite pulsion sexuelle. Il s’insurge contre l’opinion grossière qui dit « qu’une personne porte en elle de façon innée le lien de la pulsion sexuelle avec un objet déterminé. » (14) Dans une note de 1915, saisissante, il affirme que « c’est l’indépendance du choix d’objet vis-à-vis du sexe de l’objet (...) que la psychanalyse considère comme la base originelle à partir de laquelle se développent, à la suite d’une restriction dans un sens ou dans l’autre, le type normal aussi bien que le type inversé. Du point de vue de la psychanalyse, par conséquent, l’intérêt sexuel exclusif de l’homme pour la femme est aussi un problème qui requiert une explication et non pas quelque chose qui va de soi et qu’il y aurait lieu d’attribuer à une attraction chimique en son fondement. » Et il précise : « La décision du comportement sexuel final ne tombe qu’après la puberté. » (15)
que « dans le psychisme il n’y a rien par quoi le sujet puisse se situer comme être de mâle ou être de femelle », Lacan ajoute, dans son XVe séminaire sur « L’acte psychanalytique », que ce n’est pas l’acte sexuel non plus qui donne une identité sexuelle. J.-A. Miller y renvoie en disant que la relation sexuelle, le coït, n’est pas un « ergo sum » (16) – « donc, je suis un homme », « donc, je suis une femme ».
« Il n’y a pas de rapport sexuel » est l’axiome de Lacan, formulé dans les années ’70, qui nous sert d’orientation dans l’abord de la sexualité. « Mais de quoi s’agit-il ? Du rapport de l’homme et de la femme en tant justement qu’ils seraient propres, de ce qu’ils habitent le langage, à faire énoncé de ce rapport », écrit-il dans « L’étourdit » ( 17). Or, pas d’énoncé possible, pas de formule qu’on puisse écrire, telle que H R F, où il y aurait un symbole pour ‘homme’, un autre pour ‘femme’, et un autre encore pour leur rapport. Par conséquent, il n’y a pas d’instinct, comme chez l’animal, un savoir qui dirait ce qu’il faut faire comme mâle ou femelle. « Il y a une absence de savoir dans le réel concernant la sexualité », dit J.-A. Miller (18) ; c’est là le réel pour la psychanalyse, « ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire ». Cela différencie la psychanalyse de la science, où il y a du savoir dans le réel, qu’on peut écrire avec des petites lettres. Mais il y a bien quelque chose qui ne cesse pas de s’écrire, à la place du non-rapport sexuel : c’est le symptôme. Le symptôme est comme une loi individuelle, qui vaut pour un sujet, comportant répétition et fixation de jouissance. C’est sur fonds de non-rapport que J.-A. Miller introduit la notion de partenaire-symptôme : « Le symptôme vient à la place du non-rapport sexuel » ; il « s’inscrit à la place de ce qui se présente comme un défaut, qui est le défaut de partenaire sexuel ‘naturel’ ». Et « quand s’établit ce qui semble être un rapport, c’est toujours un rapport symptomatique. » (19).
Les formules de la sexuation, que Lacan élabore à partir du Séminaire XVIII, n’écrivent pas non plus le rapport. Elles donnent les formules de deux positions sexuelles séparées, pas la formule du couple (20). Ce ne sont pas davantage des jouissances spécifiques complémentaires ; la jouissance féminine est, pour Lacan, « supplémentaire ». Il ne s’agit pas non plus de positions fondées sur l’anatomie ou la biologie, le « côté homme » et le « côté femme » ne coïncident pas avec le sexe biologique ; « il arrive que » un homme se range côté femme, par exemple ; ou une femme peut se situer côté homme : « On s’y range, en somme, par choix – libre aux femmes de s’y placer si ça leur fait plaisir » (21). Enfin, avec le « La » barré, qui dans le tableau d’Encore écrit « La femme n’existe pas » et dont Lacan développe, avec la logique, différentes conséquences, nous retrouvons la Verwerfung de l’être de la femme (22) déjà évoquée dans des séminaires antérieurs. « Il n’y a de femme qu’exclue par la nature des choses qui est la nature des mots », dit Lacan dans Encore, car « d’être pas-toute, elle a, par rapport à ce que désigne de jouissance la fonction phallique, une jouissance supplémentaire. » (23)
2. Le devenir femme chez Freud
Le « devenir femme », tel que Freud l’évoque dans la 33e conférence citée plus haut, n’est pas tant de l’ordre du développement, que, me semble-t-il, de la psychogenèse en tant que genèse structurale, au sens que J.-A. Miller donne à ce terme à propos de la « psychogenèse » du cas de la jeune homosexuelle (24). C’est une « genèse foncièrement discontinue », qui « traduit les changements en termes de permutation », où « des éléments se substitu[e]nt à d’autres aux mêmes places aux temps distincts de la genèse ».
Devenir femme est en quelque sorte le traitement subjectif d’un constat de départ en termes de « ne pas avoir » - qu’on l’appelle avec Lacan manque ou privation. C’est du phallus qu’il s’agit, qui vaut comme point de référence pour les deux sexes. L’élaboration de Freud du complexe d’Œdipe dans son rapport au complexe de castration se fonde sur la thèse de 1923 du « primat du phallus » : « pour les deux sexes, un seul organe génital, l’organe mâle, joue un rôle. Il n’existe donc pas un primat génital, mais un primat du phallus. » (25). Le phallus est donc le signifiant unique à répondre de la différence sexuelle dans l’inconscient, dira Lacan dans « La signification du phallus ». Freud articule les deux sexes comme avoir ou ne pas avoir, avec les conséquences subjectives qui en découlent : pour le garçon, la menace, la crainte de perdre ; pour la fille, l’envie d’acquérir – qui est une des significations du Penisneid, « envie du pénis » qui devient dans les textes de Freud le nom du complexe de castration féminin. « D’emblée elle a jugé et décidé. Elle a vu cela, sait qu’elle ne l’a pas et veut l’avoir. » (26)
« Le développement de la petite fille en femme normale est plus difficile et plus compliqué car il comporte deux tâches de plus, pour lesquelles le développement de l’homme ne présente pas de contrepartie », écrit Freud en 1932 : elle doit changer de zone – abandonner sa sexualité « masculine », phallique, liée au clitoris et privilégier le vagin ; et elle doit changer d’objet – passer de l’attachement à la mère à l’attachement au père, ce qui est l’Œdipe féminin proprement dit. La nouveauté apportée par les conférences de 1931 et 1932 est l’accent que met Freud sur le fait que ce changement d’objet est compliqué et ne se fait jamais une fois pour toutes. Comme le note Eric Laurent (27), il y a un reste à ce transfert de la mère au père, à cette opération métaphorique ; « il ne s’agit pas d’une simple changement d’objet », note Freud (28) ; il se solde par une haine envers la mère (qui était le premier objet d’amour), haine qui persiste longtemps et se manifeste par des griefs multiples et des plaintes, dont il faut pouvoir rendre compte.
C’est là que Freud affirme qu’ « on ne peut pas comprendre la femme si on ne prend pas en considération (...) l’attachement pré-oedipien à la mère » et ce qui provoque la disparition de cet attachement. Il trouve le grief spécifique à la fille dans le fait qu’ « elle rend sa mère responsable de son manque de pénis et ne lui pardonne pas ce désavantage ». C’est seulement avec la découverte que la mère est castrée qu’elle peut la laisser tomber comme objet d’amour, mais la haine peut demeurer longtemps. Ce qu’elle n’a pas obtenu de la mère, elle le demande maintenant au père : le désir de pénis est remplacé par le désir d’enfant, « selon une vieille équivalence symbolique ». C’est ainsi qu’elle entre dans l’Œdipe, qui est une position de repos après un développement long et difficile : « elle entre dans la situation oedipienne comme dans un port », dit Freud. On voit la dissymétrie : le garçon abandonne le complexe d’Œdipe sous la menace du complexe de castration (on a la suite Œdipe – castration – surmoi), tandis que pour la fille, le complexe de castration est premier et prépare l’Œdipe au lieu de le détruire ; celui-ci ne sera aboli que lentement, et même jamais tout à fait.
C’est donc le complexe de castration qui est déterminant pour le devenir-femme. Freud indique qu’il y a « trois directions » possibles pour la fille à partir de la découverte de sa castration. Une première mène à l’inhibition sexuelle ou à la névrose : elle renonce complètement à sa sexualité phallique, refoule ses aspirations sexuelles, et rejette son amour pour sa mère. La deuxième est celle d’une affirmation exagérée de sa masculinité et elle peut conduire à l’homosexualité ; je traduirais : « non, je l’ai ! » La troisième est la voie de la féminité, Freud dit en 1932 : « la féminité normale ». Elle suppose que l’activité phallique soit écartée ; l’orientation vers le père peut se faire « avec l’aide de motions pulsionnelles passives ». Le passage semble néanmoins délicat : « Si trop de choses ne se perdent pas alors par refoulement, cette féminité peut s’instaurer normalement. » La fille transfère vers le père sa demande phallique, et l’enfant vient là comme équivalent du phallus.
Freud souligne que la position féminine n’est vraiment en place que si se produit cette équivalence enfant – phallus. Il fait une remarque très intéressante sur le remplacement du désir de pénis par le désir d’enfant, en partant du jeu de la fillette avec les poupées. Elle a déjà désiré un enfant plus tôt, mais celui-ci n’avait pas la même valeur, il n’était pas un enfant du père. Elle jouait la mère et la poupée était elle-même ; ce n’était pas l’expression de sa féminité, mais une tentative de remplacer la passivité à l’égard de la mère par l’activité. « Ce n’est qu’avec l’apparition du désir du pénis que l’enfant-poupée devient un enfant du père et, à partir de ce moment-là, le but du désir féminin le plus fort. » (29)
C’est là que Freud arrive à un paradoxe : ce « but du désir féminin le plus fort » est en fait la continuation de l’ancien désir masculin, qui « transparaît encore à travers la féminité accomplie ». « Mais peut-être devrions-nous reconnaître ce désir du pénis comme un désir féminin par excellence ». C’est là « l’énigme de la femme » (30). Devient-on jamais femme, finalement ? Eric Laurent fait remarquer (31) que ce désir paradoxal « est une pierre d’attente à partir de laquelle Lacan a donné une écriture de la position subjective féminine, marquant La Femme de la barre, La/ Femme, ce qui la situe dans un rapport particulier avec Ф. » Ce La barré dans Encore est le signifiant de « La femme n’existe pas ».
Ce qui caractérise donc la féminité dite normale, qu’il faudrait mettre entre guillemets, et ses manifestations dans la psychopathologie de la vie quotidienne, dont Freud décrit « quelques traits » avec beaucoup de subtilité à la fin de sa 33e conférence, c’est d’une part ce paradoxe et la persistance du Penisneid comme désir d’enfant du père – qui déterminent le choix d’objet, la réaction à la naissance d’un fils plutôt que d’une fille, etc. ; et d’autre part, le retour de l’hostilité par rapport à la mère – ce reste qui « gagne le nouvel objet », en l’occurrence le mari.
Chez Freud, la triade fille, mère, femme est prise tout entière dans le prisme de la castration et du phallus - même si on discerne un trébuchement sur quelque chose qui lui échappe. Lacan, quant à lui, se demande dès 1958, dans ses « Propos directifs », si « la médiation phallique draine tout ce qui peut se manifester de pulsionnel chez la femme, et notamment tout le courant de l’instinct maternel. » (32). En affirmant qu’une femme « est pas-toute dans la fonction phallique », même si elle y est tout à fait (33), il permet d’articuler tout autrement les termes de la triade, et entre autres de « désintriquer » la femme de la mère. Voilà qui reste à déployer dans nos travaux futurs.
NOTES
(1) Texte écrit à partir d’un exposé d’introduction au Séminaire de la NLS « Nouages », à Lausanne, le 3 octobre 2009.
(2) Miller, J.-A., « Les semblants dans la relation entre les sexes », La cause freudienne, 36.
(3) Laurent, E., « La société du symptôme », Quarto, 79.
(4) Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, « De la nature des semblants », 17 juin 1992, inédit.
(5) Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, « Les divins détails », 15 mars 1989, inédit.
(6) Lacan, J., « Propos sur la causalité psychique », Ecrits, Paris, Seuil, 1966, p. 177.
(7) Freud, S., « La féminité », Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, Paris, Gallimard, 1984, p. 151.
(8) Ibid., p. 156.
(9) Lacan, J., Le Séminaire Livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Paris, Seuil, 1973, p. 186.
(10)Ibid., p. 175
(11)Ibid., p. 186.
(12)Brodsky, G., « Le choix du sexe », Quarto, 77, 2002, pp. 36-39.
(13) Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, « Les divins détails », 15 mars 1989, inédit.
(14)Freud, S., Trois essais sur la théorie sexuelle, Paris, Gallimard, 1987, p. 45.
(15)Ibid., je souligne.
(16)Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, « De la nature des semblants », 17 juin 1992, inédit.
(17)Lacan, J., « L’étourdit », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 455.
(18)Miller, J.-A., « La théorie du partenaire », Quarto, 77, 2002, p. 7.
(19)Ibid., p. 15.
(20)Miller, J.-A., « Un répartitoire sexuel », La Cause freudienne, 40, 1998, pp. 21-22.
(21) Lacan, J., Le Séminaire Livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 74 et p. 67.
(22)Lacan, J., Le Séminaire Livre V, Les formations de l’inconscient, Paris, Seuil, 1998, p. 350.
(23)Lacan, J., Encore, op. cit., p. 68.
(24)Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, « De la nature des semblants », 3 juin 1992, inédit.
(25)Freud, S., « L’organisation génitale infantile », La vie sexuelle, PUF, 1969, p. 114.
(26)Freud, S., « Quelques conséquences de la différence anatomique entre les sexes », La vie sexuelle, op. cit., p. 127.
(27)Laurent, E., « Après la répétition », La Cause freudienne, 40, pp. 29-30.
(28)Freud, S., « La féminité » (1932), op. cit., p. 163.
(29)Ibid., p. 172.
(30)Ibid., p. 176.
(31)Laurent, E., op. cit., p. 30.
(32)Lacan, J., “Propos directifs pour un Congrès sur la sexualité féminine”, Ecrits, op. cit., p 730.
(33)Lacan, J., Encore, op. cit., p. 69.
In order to introduce the theme of the Congress, I will provide a few reminders, a few routes, a few bibliographic references.[1] “Daughter, Mother, Woman”: this title is a crystal with multiple facets.
First, let us remember that it was chosen in order to correspond to the theme of the AMP Congress, “Semblants and sinthome”. These two terms come from the last period of Lacan’s teaching which is constructed on the disjunction between meaning and jouissance. Jacques-Alain Miller has underlined the “semblantisation” of classic concepts that occurs there: the Name-of-the-Father, the phallus, the object a, the woman, knowledge… The woman is a semblant, but women also have a special relation with semblants.[2]
In choosing this theme, we are revisiting a great classic of psychoanalytic literature, “feminine sexuality”, while bringing it up to date. It is because we have learnt from Lacan’s advances that we don’t say “The Woman in the twenty-first century,” but distinguish three facets: “fille”, to be translated as “daughter”, (which refers to the problematic of ravage of the mother-daughter relation); mother; and woman. This series is in principle without hierarchy and in any case without the idea of development. One could certainly make a Freudian series out of them on the basis of the possible ways of “becoming a woman” (I will say a few words about this); and a Lacanian series, which establishes a different articulation between these terms.
Of course, adding “in the twenty-first century” does not in itself guarantee any kind of modernity, but is an invitation to examine what, in his “Guiding Remarks” of 1958, Lacan called “images and symbols of the woman” which determine the feminine position today; or again to study the consequences of the changes in contemporary discourse. For example, what is the impact of the decline of the father or the techniques issuing from scientific discourse on feminine sexuality? However, let us not throw the baby out with the bathwater by concluding that the psychoanalytic discourse is outdated. On the contrary, in the course of our preparations throughout the year we will see that, with the changes of perspective it brings, Lacan’s teaching helps us approach our present questions and the contemporary symptoms of our society, which Eric Laurent has called “the society of the not-all”.[3]
Under the inscription of Simon de Beauvoir’s famous phrase (which is, in fact, an affirmation of Freud), I will develop my remarks on two fronts by exploring: 1) what it is that specifies the psychoanalytic approach to sexuality and thus feminine sexuality; 2) what Freud’s position is in 1932 and what new perspectives are opened up by Lacan.
1.Biological Sex and Sexuation
“One is not born a woman, one becomes one” sets itself in opposition to the phrase coined by Ernst Jones that Lacan criticised many times: “God created them man and woman”. This is a naturalistic approach to sex. What one sees from the start is thus that there is not just a single psychoanalytic approach, since in a great many “post-Freudians” one finds this ultimate reference to a biological bedrock in order to establish the difference between the sexes.
Biological or anatomical sexuality must be distinguished from what Lacan called “sexuation”. Freud did not refer to it in this way, but he emphasised this distinction many times. Sexuation is synonymous with what Lacan also called “assumption”, “the assumption by man (Mensch) of his sex”, he writes in “The signification of the Phallus”. Jacques-Alain Miller has indicated that this sexual assumption underlines a division between biological sex and the consent that the subject has to give to this assured biological sexuation.[4] To speak of an assumption implies the choice of sex; sexuation means that one chooses one’s sex.[5] It is an unconscious choice; could one even say an “unfathomable decision of being”?[6] There is a choice because there is a double indetermination at the start: on the one hand, the subject’s unconscious sex is not innate; and, on the other hand, the relation to the other, to the partner, is also not determined from the start and does not define a subject as man or woman. These two indeterminations were underlined by Freud and by Lacan. I will examine them briefly, while formulating the question through a point of interrogation that bears upon these three terms: man; woman; and their relation:
M <> W
? ? ?
In Lecture XXXIII on “Femininity” (1932), where he took up, in an elaborated way, everything he had been able to develop over the preceding years along with the contribution of his students, Freud warned that “throughout history people have knocked their heads against the riddle of femininity”[7] and that, for its part, psychology could also give no new content to the notions of masculinity and femininity; to define the masculine in terms of activity and femininity in terms of passivity, while basing oneself on anatomical notions, is totally insufficient. And he continued: “In conformity with its peculiar nature, psycho-analysis does not try to describe what a woman is — that would be a task it could scarcely perform — but sets about enquiring how she comes into being, how a woman develops out of a child with a bisexual disposition .” [8] It is this becoming woman that he articulates, laboriously, several times over, in his elaboration of the Oedipus complex, which ends with the discovery of the dissymmetry, between the two sexes, of the Oedipus complex in its relation to the castration complex.
Throughout his teaching, Lacan threw light on this indetermination. In Seminar XI, for example, he affirms: “In the psyche, there is nothing by which the subject may situate himself as a male or female being. In his psyche, the subject situates only equivalents of the function of reproduction – activity and passivity, which by no means represent it in an exhaustive way.”[9] A little before this he recalled that in the Wolf Man, Freud explains that “the polar reference activity/passivity is there in order to name, to cover, to metaphorize that which remains unfathomable [insondable] in sexual difference.”[10] “What was first revealed by the analytic experience [is] that the ways of what one must do as man or as woman are entirely abandoned to the drama, to the scenario, which is placed in the field of the Other – which, strictly speaking, is the Oedipus complex.”[11]There is thus no “natural” sexuality, one must go by way of the Other, the elementary structures of the signifier, of the symbolic and the imaginary, by way of semblants, in order to assume oneself as a man or as a woman. As Lacan will say in Seminar XVII and Seminar XX, “it is the signifier that makes you a man or a woman”.
Let us remark in passing that this point remains extremely topical today. One thinks of the sports body that, at the Olympic Games, refused a competitor the right to compete because her DNA test had revealed a ‘y’ chromosome.[12] Or we could think of the transsexuals who exemplify the difference between anatomy and what Jacques-Alain Miller has called “non-biological sex”, NBS.[13] A transsexual contests the Napoleonic proclamation that anatomy is destiny!
As for the second indetermination, concerning the partner and the relation, it is also affirmed by both Freud and Lacan.
I am going back to a passage from the “Three Essays on the Theory of Sexuality” on object choice, in relation to inversion. Here, Freud contests the existing theories and prejudices about the so-called sexual instinct. He revolts against the crude explanation that “everyone is born with his sexual instinct attached to a particular sexual object.”[14] In a striking note from 1915, he states that “psychoanalysis considers that a choice of an object independently of its sex (…) is the original basis from which, as a result of restriction in one direction or the other, both the normal and the inverted types develop. Thus from the point of view of psychoanalysis the exclusive sexual interest felt by men for women is also a problem that needs elucidating and is not a self-evident fact based upon an attraction that is ultimately of a chemical nature.” And he goes on to clarify that “a person’s final sexual attitude is not decided until after puberty”.[15]
To his “In the psyche, there is nothing by which the subject may situate himself as a male or female being” Lacan adds, in Seminar XV on “The psychoanalytic act”, that “sexual identity is not given by the sexual act either”. Jacques-Alain Miller returns to this when he says that the sexual relation, coitus, is not an “ergo sum” – “therefore, I am a man” or “therefore I am a woman”.[16]
Formulated by Lacan in the seventies, “there is no sexual relation” is the axiom that serves to orient us in the approach to sexuality. “But what is this about? About the relation between men and women insofar as they would be able, by virtue of inhabiting language, to make a statement of this relation” he writes in L’étourdit.[17]
Thus there is no possible statement, no formula which could be written, like M R W, where there would be a symbol for “man”, another for “woman” and another for the relation between them. Consequently, there is no instinct, as there is for an animal, a knowledge which would say what one must do as a male or a female. “There is an absence of knowledge in the real concerning sexuality”, as Jacques-Alain Miller says.[18] It is the real for psychoanalysis, “what does not stop not being written”. This is what distinguishes psychoanalysis from science, where there is a knowledge in the real, that one can write with little letters. But there is certainly something which, in the place of the sexual non-rapport, does not stop being written: namely, the symptom. The symptom is like an individual law, which applies to a subject, consisting of the repetition and fixation of jouissance. It is on the basis of the non-relation that Jacques-Alain Miller introduced the notion of the partner-symptom. “The symptom comes in the place of the sexual non-relation”; it “inscribes itself in the place of what presents itself as lacking, which is the lack of a “natural” sexual partner. And “when what seems to be a relation is established, it is always a symptomatic relation.”[19]
The formulas of sexuation, which Lacan elaborated from Seminar XVIII onwards, do not write the relation either. They give the formulae of two separate sexual positions, not the formula of the couple.[20] They are not specific forms of complementary jouissance; for Lacan, feminine jouissance is “supplementary”. But it is also not a question of positions founded upon antinomy or biology, the “man’s side” and the “woman’s side” do not coincide with biological sex; “it happens that” a man can install himself on the woman’s side, for example; or a woman can situate herself on the man’s side: “One ultimately situates oneself there by choice – women are free to situate themselves there if it gives them pleasure to do so.”[21] Finally, with the barring of the “Woman”, which in the table of Encore writes “the woman does not exist”, the different consequences of which Lacan develops, through logic, we rediscover the Verwerfung of the woman’s being [22] that had already been evoked in previous seminars. “A woman can but be excluded by the nature of things, which is the nature of words”, says Lacan in Encore, because “being not-whole, she has a supplementary jouissance compared to what the phallic function designates by way of jouissance.”[23]
2. Becoming a woman for Freud
The “becoming woman”, evoked by Freud in his thirty-third lecture cited above, is not of the order of development but, it seems to me, of psychogenesis, a structural genesis, in the sense that Jacques-Alain Miller gives the term in relation to the “psychogenesis” of the case of the young homosexual woman.[24] It is a “thoroughly discontinuous development”, which “translates changes in terms of permutation”, where “elements substitute themselves for others in the same place at different times in the genesis”.
To become a woman is in a way the subjective treatment of what, at the start, is observed in terms of a “not having”, which, with Lacan, we call a lack or privation. It concerns the phallus, which acts as a reference point for both sexes. Freud’s elaboration of the Oedipus complex, in his report on the castration complex, is founded on the 1923 thesis of the “primacy of the phallus”: “for both sexes, one sole genital organ, the male organ, plays a role. There is thus not a genital primacy but a primacy of the phallus.[25] The phallus is thus the unique signifier with which to account for sexual difference in the unconscious, Lacan will say in “The signification of the Phallus”. Freud articulates the two sexes as having or not having, with the subjective consequences that follow: for the boy, the threat, the fear of losing it; for the girl, the wish to acquire it – which is one of the meanings of Penisneid, “wish for the penis” which, in Freud’s texts becomes the name of the feminine castration complex. “She makes her judgment and her decision in a flash. She has seen it and knows that she is without it and wants to have it”.[26]
The “development of a little girl into a normal woman is more difficult and more complicated, since it includes two extra tasks, to which there is nothing corresponding in the development of a man”, wrote Freud in 1932: she has to change zone, abandoning her “masculine”, phallic sexuality, linked to the clitoris, and privilege the vagina; and she must change object – passing from the attachment to the mother to the attachment to the father, which is the feminine Oedipus properly speaking. The novelty brought by the conferences of 1931 and 1932 is the accent that Freud put on the fact that the change of object is complicated and does not occur only once and for all. As Eric Laurent has noted,[27] there is a remainder of this transference from the mother to the father, of this metaphoric operation; “it involves more than a simple change of object”[28] , Freud notices, it ends with a hatred toward the mother (who was the first love object), a hatred which persists for a long time and manifests itself through multiple grievances and complaints, which it is necessary to account for.
It is here that Freud affirms that “we cannot understand women unless we appreciate (…) their pre-Oedipus attachment to their mother” and what provokes the disappearance of this attachment. He finds a specific grievance in the girl through the fact that “the girl’s mother is (…) held responsible for her lack of a penis and does not forgive her.” It is only with the discovery that the mother is castrated that she can let her drop as a love object, but the hatred can last a long time. What she was unable to get from her mother, she now demands from her father: the desire for a penis is replaced by a desire for a child, “in accordance with an ancient symbolic equivalence”. In this way she enters the Oedipus, which is a place to rest after a long and difficult development: “she enters the Oedipal situation as though into a haven”, says Freud. We can see the dissymmetry: the boy abandons the Oedipus complex under the threat of the castration complex (there is the succession Oedipus – castration – superego), while for the girl, the castration complex comes first and prepares the way for the Oedipus instead of destroying it; this only gets abolished slowly, even never completely.
It is thus the castration complex that is determining for the becoming woman. Freud indicates that there are three possible directions open to the girl on discovering her castration. The first leads to sexual inhibition or neurosis: she completely renounces her phallic sexuality, represses her sexual aspirations and rejects her love for her mother. The second entails an exaggerated affirmation of her masculinity which can lead towards homosexuality; I translate “no, I have it”. The third is the way of femininity, says Freud in 1932: “normal femininity”. It supposes that the phallic activity is set aside and the orientation towards the father is accomplished “with the help of passive instinctual impulses.” Nevertheless the passage seems a delicate one: “If too much is not lost in the course of it through repression, this femininity may turn out to be normal.” The girl transfers her phallic demand onto the father and the child comes as an equivalent to the phallus.
Freud underlines that the feminine position is only truly in place if this equivalence is produced between the child and the phallus. He makes a very interesting remark on the replacement of the desire for the penis by a desire for the child, on the basis of the little girl’s playing with dolls. She had already desired a child before, but this did not have the same value, it was not a child from the father. She played at being the mother and the doll was herself; it was not an expression of her femininity, but an attempt to replace her passivity in relation to the mother with activity. “Not until the emergence of a wish for a penis does the doll-baby become a baby from the girl's father, and thereafter the aim of the most powerful feminine wish.”[29]
ere that Freud arrives at a paradox: this “most powerful feminine wish” is in fact the continuation of the former masculine desire, which “still faintly visible through the femininity now achieved”. “But perhaps we should recognise this wish for a penis as being par excellence a feminine one.” It is “the enigma of femininity.”[30] Does one ever finally become a woman? Eric Laurent has remarked,[31] that this paradoxical wish “is a foreshadow [pierre d’attente] on the basis of which Lacan gave a writing of the feminine subjective position, marking The Woman with the bar, which situates her in a particular relation to F.” In Encore, this barred “the” is the signifier of “the woman does not exist”.
Thus what characterises so-called normal femininity, which must be put in inverted commas, and its manifestations in the psychopathology of everyday life, “a few traits” of which Freud wrote about with great subtlety at the end of his thirty-third lecture, is on the one hand this paradox and the persistence of Penisneid as the desire for the child from the father - which determines the choice of object, the reaction to a son as opposed to a daughter, etc. - and on the other hand, the return of hostility in relation to the mother - this remainder which “gains a new object”, namely the husband.
For Freud, the triad daughter, mother, woman is considered entirely from the angle of castration and the phallus – even if we can see him stumbling over something that escapes him. For his part, Lacan asked from 1958, in his “Guiding remarks”, “whether phallic mediation exhaustively accounts for everything drive-related that can manifest itself in women, especially the whole current of maternal instinct.”[32] By affirming that a woman “is not-wholly in the phallic function”, even if “she is there in full”,[33] he allows us to articulate the terms of the triad in a completely different way and, amongst other things, to “disentangle” the woman from the mother. This is what remains for us to explore in our future work.
Translated by Philip Dravers
CONGRÈS NLS VIII / VIII NLS CONGRESS
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[1] This text was written on the basis of an introductory exposition given at a “Knotting” seminar of the NLS in Lausanne on 3 October 2009.
[2] Miller, J.-A.; “Of Semblants in the Relation Between the Sexes”, Psychoanalytical Notebooks, Review of the London Society of the NLS, No.3, ed: B. Wolf, London, 1999. [3] Laurent, E., “La société du symptôme”, Quarto No 79.
[4] Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, “De la nature des semblants », 17 June 1992, unpublished.
[5] Miller, J.-A. Cours d’orientation lacanienne,
[6]
“Les divins details”, 15 March 1989, unpublished.
[7] Freud, S., “Femininity” SE XXII, p. 113.
[8] Freud, S., “Femininity” SE XXII., p.116.
[9] Lacan, J., The Four Fundamental Concepts of Psychoanalysis, trans. Alan Sheridan, (London: Penguin, 1977), p. 204.
[10] Ibid. p.192.
[11] Ibid. p.204.
[12] Brodsky, G. “Le choix du sexe”, Quarto, 77, 2002, pp. 36-39.
[13] Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, “Les divins details”, 15 March 1989. [14] Freud, S., “Three Essays on the Theory of Sexuality” SE VII, p.26.
[15] Ibid., p.57, my emphasis.
[16] Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, “De la nature des semblants”, 17 June 1992, unpublished.
[17] Lacan, J., “L’étourdit”, Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 455.
[18] Miller, J.-A., “La théorie du partenaire”, Quarto, 77, 2002, p. 7.
[19] Ibid., p. 15.
[20] Miller, J-A., “Of Distribution Between the Sexes”, Psychoanalytical Notebooks 11 (2008), pp. 9-28.
[21] Lacan, J., Encore, The Seminar Book XX, transl. Bruce Fink, New York-London, Norton, p. 80 & 71.
[22] Lacan, J., Le Séminaire Livre V, Les formations de l’inconscient, Paris, Seuil, 1998, p. 350.
[23] Ibid.p. 73.
[24] Miller, J.-A., Cours d’orientation lacanienne, “De la nature des semblants”, 3 June 1992, unpublished.
[25] The infantile genital organization. SE 19: p.142.
[26] Freud, S., “Some Psychical Consequences of the Anatomical Difference Between the Sexes”, SE 19: p.252.
[27] Laurent, E., “Après la répétition”, La Cause freudienne, 40, pp. 29-30. [28] Freud, S., “Femininity”, op. cit. p.121.
[29] Ibid., p.128.
[30] Ibid., p.131.
[31] Laurent, E., op. cit., p. 30.
[32] Lacan, J. Écrits, op. cit. p.614 [33] Lacan, J. Encore, op. cit., p.74.